Présentation

L’Unité Mixte de Recherche (UMR 6034) Archéosciences Bordeaux se conçoit comme la réunion au sein d’un même laboratoire de spécialistes venant de champs disciplinaires différents (archéométrie, physique, chimie, archéologie, géologie, mathématiques, imagerie numérique, informatique, optique, histoire de l’art, numismatique…), mais qui se retrouvent autour d’une approche centrée sur la matière, les matériaux anciens et la matérialité.

Les recherches menées au sein de notre unité de recherche s’ancrent dans les sciences archéologiques et le patrimoine au sens large ; la spécificité de la démarche repose sur une approche pluridisciplinaire, multiscalaire (de l’atome à l’édifice monumental et au territoire) et diachronique (du paléolithique inférieur à nos jours). Elle vise à éclairer les débats relatifs aux grandes questions archéologiques : émergence des sociétés et structurations, échanges, interaction hommes-environnements, mobilités humaines, migrations, mais aussi expressions symboliques, culturelles et artistiques, développement et diffusion des techniques, notion d’innovation…

Notre unité s’inscrit dans une démarche interdisciplinaire qui mobilise des méthodes issues des sciences physiques et naturelles pour étudier les matériaux archéologiques, en quête d’indices imperceptibles. La chimie et la physique des matériaux organiques ou inorganiques jouent un rôle majeur. Ces matériaux ont enregistré, au fil du temps, une multitude d’informations au sein de leur composition chimique (au niveau élémentaire, isotopique, moléculaire ou structural).

L’étude des matériaux anciens a ainsi pour objectif de retracer l’histoire des artefacts depuis l’acquisition des matières premières jusqu’à leur utilisation. Cela implique d’identifier les modes de fabrication, de production et d’utilisation des matériaux, de comprendre les réseaux commerciaux, de retracer la genèse d’une œuvre et, dans certains cas, d’explorer l’organisation des ateliers ainsi que les structures socio-économiques des sociétés anciennes. En se focalisant sur l’étude des écofacts, cette démarche cherche également à comprendre les relations que les sociétés humaines entretenaient avec leur environnement naturel.

Le laboratoire est également fortement impliqué dans les formations du département d’Histoire de l’Art et d’Archéologie de l’Université Bordeaux Montaigne, notamment à travers les mentions de Master Archéologie, sciences pour l’archéologie et Patrimoine et musées.